Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) affirment avoir détruit ce vendredi 26 décembre, à l’aide des drones, deux embarcations rapides (speed boats) attribuées aux rebelles du M23 au port de Kalundu dans la ville d’Uvira au Sud-Kivu.

L’information a été confirmée par une source militaire des FARDC opérant dans la zone qui indique que ces embarcations constituaient un obstacle à la progression des troupes gouvernementales sur cet axe stratégique du lac Tanganyika.

Des frappes revendiquées par l’armée

Selon la même source, les frappes de drones menées au port de Kalundu visaient à neutraliser les capacités logistiques du M23.

L’armée affirme qu’à la suite de ces opérations, les rebelles auraient été contraints de délocaliser leur état-major, désormais installé à Rutema sur le site de l’ancienne base de la Mission de l’Organisation des Nations unies pour la stabilisation en RDC (MONUSCO).

Les FARDC assurent que ces actions s’inscrivent dans le cadre des opérations en cours pour empêcher toute avancée rebelle dans la région d’Uvira et sécuriser les zones riveraines.

Témoignages concordants de la population

Sur le terrain, plusieurs habitants du port de Kalundu disent avoir observé des tirs de précision visant des embarcations sur le lac.

Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux montrent des scènes de tirs en direction des speed boats.

Dans l’une de ces vidéos, un habitant, filmant depuis le port, déclare : « Celui-ci est le deuxième qui vient d’être touché. »

Un retrait du M23 selon les journalistes locaux

Selon un journaliste basé dans la région, l’AFC_M23 s’était retirée de la zone depuis deux semaines, ce qui laisse penser que les frappes ont visé des positions ou équipements encore laissés sur place par les rebelles.

Une situation sécuritaire toujours tendue

Il faut dire que la ville d’Uvira et ses environs restent marqués par une forte tension sécuritaire, dans un contexte de combats persistants entre l’armée congolaise et les rebelles du M23 dans l’est du pays.

Les autorités congolaises accusent ce mouvement armé d’être soutenu par le Rwanda, une accusation régulièrement rejetée par Kigali.