En proie à des guerres civiles depuis plusieurs années, l’Est de la République Démocratique du Congo connaît depuis octobre 2014, une nouvelle forme de violence meurtrière : le massacre des civils par les terroristes de l’Allied Defense Force.

Ce groupe terroriste Ougandais massacre cruellement des populations civiles avec notamment des machettes dans des attaques ciblées dans la région de Beni en province du Nord-Kivu.

Il se fait également remarquer par le sabotage des bureaux administratifs locaux, des établissements scolaires ou encore des structures sanitaires, tuant les habitants de la place et kidnappant d’autres.

Leur dernier forfait en date remonte à ce 20 octobre dernier où un centre de santé a été saccagé lors d’une attaque qui a coûté la vie à 5 personnes parmi lesquelles une religieuse catholique qui exerçait comme médecin à ce centre de santé à Maboya, un village situé sur la route Beni-Butembo.

Ces attaques terroristes des ADF contraignent les populations civiles à fuir leurs milieux de vie, laissant derrière eux leurs maisons, leurs champs, qui constituent par ailleurs leur principale activité, dans le souci de s’installer dans des zones sécurisées.

Et comme on peut s’imaginer, cela conduit à de nombreuses difficultés, notamment la hausse importante des prix d’aliments car les cultivateurs n’exerçant plus, et surtout au chômage car plusieurs activités étant à l’arrêt.

Interrogé, un habitant de Boikene, un quartier de la commune de Ruwenzori qui a vécu il y a quelques années ces massacres, et quasiment abandonné un temps, a signifié qu’avant ces exactions, tout allait bien et le développement de la ville était croissant : « Ce sont les tueries qui ont poussé les habitants à fuir cette commune et ce quartier », a-t-il déclaré ajoutant que certains commencent peu à peu à y retourner, alors que de nombreux chantiers commencent également à reprendre.

Il estime que la mesure spéciale d’état de siège décrétée par le Président Félix Tshisekedi pour mettre fin à ces massacres n’a rien changé car les tueries continuent, et ce malgré la nouvelle opération Ushujaa entre les armées Congolaise et Ougandaise dans cette partie de la RDC.

Optimiste, le jeune espère qu’un jour ces massacres vont complétement s’arrêter et la vie va rependre son cours normal avec la reprise des activités à tous les niveaux, ce qui va impacter sur le quotidien de la population qui pourra manger à sa fin et vaquer librement à ses activités.

Il faut dire que nombreux critiquent la réponse des autorités congolaises qui peinent à restaurer la paix dans cette partie du pays, et leur approche consistant à recourir à l’aide militaire des pays voisins, qui sont pour la plupart accusés d’avoir une part active dans l’insécurité de la RDC, divise.