Au point mort depuis plusieurs semaines, les pourparlers directs entre le gouvernement congolais et le M23 organisés par le Qatar ont de nouveau repris cette semaine avec la signature du Mécanisme de surveillance et de vérification du cessez-le-feu par les deux parties.

Ce mécanisme, explique-t-on, comprend des représentants du gouvernement de la RDC, ceux du M23, ainsi que des observateurs du Qatar, des États-Unis, de l’Union africaine, de la CIRGL (à travers le MCVE) et de la MONUSCO.

Si cette signature intervient malgré la non effectivité du mécanisme d’échange et de libération des prisonniers, Kinshasa considère que cela constitue une étape majeure dans la mise en œuvre de la Déclaration de Principes de Doha signée le 19 juillet 2025.

« Par cet acte, la République Démocratique du Congo réaffirme sa volonté de parvenir à la cessation des hostilités, de garantir la sécurité des populations, et de préparer les conditions d’un accord de paix global et durable, dans le cadre du processus de Doha soutenu par la communauté internationale », indique le ministère de la communication.

Il faut dire que nombreux retentent sceptiques considérant qu’aucune avancée réelle sur terrain n’a été enregistrée depuis la signature de la déclaration de principes de Doha, les deux parties s’accusant mutuellement de l’entraver avec la violation du cessez-le-feu recommandé par des attaques contre les positions respectives.

Aussi, les récentes attitudes affichées par le gouvernement congolais et par le M23 laissent croire que le recours à l’option militaire est plus que jamais d’actualité ; si Kinshasa priorise son aviation militaire avec un éventuel appui des mercenaires du groupe Black Water en plus de des effectifs des FARDC et des résistants Wazalendo, le M23 n’a eu de cesse de renforcer ses positions ces derniers jours sur les différentes lignes de front et ce, après avoir présenté plusieurs vagues de ses nouveaux commandos dont d’anciens militaires des FARDC.