Au total, 8 militaires, dont 5 officiers, ont été condamnés à mort pour « lâcheté » et « fuite devant l'ennemi », ce vendredi 3 mai 2024 par la cour militaire du Nord-Kivu. Trois autres militaires ont pour leur part été acquittés.

Les 11 militaires faisaient tous partie du 223e bataillon de réaction rapide de l'armée congolaise. 

Selon l'accusation, le 24 décembre dernier, ces soldats étaient postés aux alentours de la cité de Sake, à une vingtaine de kilomètres à l'ouest de la ville de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, où les combats opposaient l'armée congolaise soutenue par les résistants Wazalendo au M23, soutenu par le Rwanda.  Ils auraient alors fui face aux rebelles.

Une version contestée par la défense, qui évoque un verdict joué d'avance et un procès où elle n'a pas pu faire entendre ses arguments. Les avocats et leurs clients ont désormais cinq jours pour faire appel. 

Notez que cette condamnation est une première depuis la levée du moratoire sur la peine capitale en RDC. 

« Lors de ma plaidoirie, je disais qu'il ne fallait pas que mes clients puissent être condamnés juste pour satisfaire la levée du moratoire (sur la peine capitale dans le pays, NDLR). Nous avons l'impression que la cour n'a fait qu'appliquer ce que disait le ministère public », a déclaré un avocat dont deux des clients ont été condamnés à mort, ajoutant qu’il va faire appel.

Si cette peine de mort est confirmée en appel, elle pourrait être appliquée.