La zone de santé de Panzi, située à 417 km de Kenge, chef-lieu de la province du Kwango, a rapporté cette semaine une maladie encore inconnue jusque-là qui a causé la mort d’au moins 30 personnes en l’espace d’un mois.

Confirmant cette information, le ministre national de la Santé publique, de l'Hygiène et de la Prévention, Samuel Roger Kamba, a indiqué au cours d’une conférence de presse organisée le jeudi 5 décembre à Kinshasa qu’une alerte sanitaire a aussitôt été déclarée tenant compte de la gravité de la situation.

Il a signifié que d’après les premières informations recueillies, cette maladie présente des symptômes tels que la fièvre, la toux, l’écoulement nasal (rhinorrhée), les maux de tête (céphalées), l’anémie sévère et, dans certains cas, une détresse respiratoire.

« Depuis la fin octobre, la maladie a causé au moins 30 décès confirmés dans les centres de santé locaux et les enfants de moins de 5 ans sont particulièrement touchés, représentant 40 % des cas recensés », a indiqué le ministre de la santé qui a fait savoir que la communauté a signalé 44 autres décès, bien que ceux-ci n’aient pas encore été directement reliés à cette pathologie.

Si ces cas sont confirmés, a ajouté le Dr. Roger Kamba, « le bilan total pourrait atteindre 77 morts. »

Il a signifié par ailleurs que la zone touchée, déjà marquée par des conditions sanitaires précaires et un taux de malnutrition infantile alarmant de 60 %, rend la situation particulièrement préoccupante : « C’est une population très fragile qui fait face à une nouvelle maladie », a-t-il avancé assurant toutefois qu’une d’intervention a déjà été dépêchée sur place, mais a dû affronter des routes difficiles, particulièrement en période de pluie, retardant son arrivée.

Il ministre de la santé a indiqué que des prélèvements ont été effectués sur les patients et envoyés à Kinshasa pour des analyses PCR afin d’établir un diagnostic précis.

Il a expliqué également que le tableau clinique observé s’apparente à un syndrome grippal sévère : « Il s’agit d’une maladie fébrile qui commence souvent par une toux et un écoulement nasal, et qui, dans certains cas, évolue vers une détresse respiratoire », a-t-il poursuivi appelant à la vigilance et à une coopération accrue des habitants pour contenir la propagation de cette maladie non encore identifiée.