À quelques jours de la signature annoncée d’un accord de paix entre le président de la République démocratique du Congo et son homologue rwandais Paul Kagame, la situation sécuritaire s’est à nouveau dégradée dans l’est du pays.
Ce dimanche 7 décembre, les rebelles du M23, ont pris le contrôle de Luvungi, une localité stratégique du Sud-Kivu, ainsi que plusieurs villages environnants.
L’armée congolaise (FARDC) a confirmé avoir procédé à un repli tactique, évoquant la nécessité « d’éviter un bain de sang et de protéger les populations ». Des sources indépendantes indiquent que les combats se rapprochent désormais d’Uvira, une ville clé située à la frontière avec la Tanzanie et le Burundi.
L’offensive du M23 a profondément modifié les équilibres militaires dans l’est du pays.
Le mouvement, qui affirme défendre les Tutsis congolais, contrôle désormais de vastes zones du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.
Selon plusieurs sources locales, cette situation aggrave les inquiétudes sécuritaires.
Les affrontements entre le M23 et les FARDC ont poussé des centaines de milliers de civils à fuir, amplifiant une crise humanitaire déjà sévère.
Routes coupées, aéroports perturbés, bombardements et violences de droits-humains utilisées comme armes de guerre continuent de fragiliser une région marquée par les conflits depuis 30 années.
De retour au pays, le président de la RDC doit s’adresser à la nation ce lundi 8 décembre devant le Congrès, ont indiqué les services officiels de la présidence.