Attendu depuis plusieurs jours, l’arrêt de la haute cour militaire dans le procès contre Joseph Kabila a été rendu ce mardi 30 septembre 2025 : L’ancien président de la République est condamné à mort.

Joseph Kabila a été reconnu coupable de crimes de guerre, viol, meurtre, apologie, trahison, complot, et propagande des actes de crimes de guerre du fait d’une complicité avec l’AFC, la plateforme politico-militaire de Corneille Nangaa qui parraine le M23.

La haute cour militaire a par ailleurs ordonné son arrestation immédiate malgré le fait qu’il soit condamné par contumace.

Dans son prononcé, la haute cour militaire a également condamné l’ancien Président au paiement de 33 milliards de dollars de dommages et intérêts en raison de 29 milliards à l’Etat, et 2 milliards pour chacune des provinces du Nord-Kivu et Sud-Kivu.

Aussi, elle a fait savoir que les biens de Joseph Kabila ne seront pas saisis expliquant que l’ex-président de la République est poursuivi « pour des infractions qui ne prévoient pas la peine complémentaire de confiscation », et a affirmé que Joseph Kabila est bien de nationalité congolaise contrairement aux allégations des avocats de la Républiques qui les présentaient comme un sujet de nationalité rwandaise.

Pour rappel, c’est l’ancien ministre de la justice Constant Mutamba, qui a également été condamné par la cour de cassation dans un dossier de détournement des fonds publics, qui avait initié la poursuite judiciaire contre l’ancien président Joseph Kabila.

Réagissant à cette démarche, ce dernier a dénoncé « des accusations mensongères », affirmant que « ce procès est une stratégie pour faire taire l’opposition dans son ensemble, et une tentative pour écarter un leader politique majeur de la scène nationale, afin de permettre au régime de gouverner sans contestation et indéfiniment ».

Et pour certains observateurs, la tenue de ce procès à l’heure où l’ensemble de la classe politique congolaise, et particulièrement l’opposition politique, appelle à un dialogue inclusif pour mettre un terme à la crise en cours en RDC, caractérisée par la guerre contre le M23 à l’Est du pays ; risque d’impacter négativement cette approche présentée comme la seule option pour une paix durable dans le pays.