
Après une conférence de presse au cours de laquelle il est longuement revenu sur la tension entre Kinshasa et Kigali, résultant de la crise sécuritaire à l’Est de la RDC, le président Paul Kagame est revenu sur la problématique de la guerre contre le M23 ; c’était au cours d’une soirée de commémoration du 31ème anniversaire de la journée de la libération au Rwanda, ce 4 juillet 2025.
Le président rwandais, qui a récemment témoigné sa sympathie au M23, a expliqué à demi-mots « être derrière les récentes victoires militaires de ce mouvement rebelle » qui contrôle depuis les villes de Goma et Bukavu, respectivement chef-lieu du Nord-Kivu et Sud-Kivu.
Paul Kagame a laissé entendre qu’il est intervenu en réaction au plan de Félix Tshisekedi « qui avait publiquement fait part de sa volonté de renverser son régime » : « Vous avez souvent entendu des gens dire qu’ils ont la force et la capacité de menacer cette capitale (Kigali), même à distance. Nous leur avions dit que nous ne pouvons peut-être pas avoir la même capacité nous-mêmes, mais nous ferons en sorte de vous trouver là où vous vous trouverez. Nous avons cette capacité que vous ignorez. Nous pouvons marcher 2.000 kilomètres à partir d’ici en combattant si et quand il le faut. Le reste, ce ne sont que des histoires. Ces gens qui vous racontent des absurdités, en prétendant qu’ils ont des drones et qu’ils viendront attaquer le Rwanda, eh bien, nous ferons en sorte de vous trouver là où vous lancerez ces drones », a-t-il déclaré devant des officiels rwandais.
#RDC #Rwanda: Paul Kagame assume et menace 👇
— Stanis Bujakera Tshiamala (@StanysBujakera) July 4, 2025
📌 Ces derniers mois, des mercenaires sont arrivés d’Europe, puis d’autres frères et sœurs confus de notre continent.
📌 Ils ont envoyé des armes, des soldats, ils ont tout envoyé pour soutenir un gouvernement qui tue son propre… pic.twitter.com/7GIjdN9sjA
« Ce qui s’est passé n’était qu’une fraction de ce que nous pouvions faire », a-t-il signifié assurant avoir volontairement offert le passage via le Rwanda aux mercenaires européens et autres militaires africains qui combattaient aux côtés de l’armée congolaise après s’être assuré qu’ils ne pouvaient plus lui faire du mal.
« Ils auraient pu périr s’ils avaient vraiment résisté. Il n’y a aucun doute là-dessus. Je le dis maintenant, et demain, si quelqu’un tente le coup, vous le verrez. Je ne me vante pas. Je ne fais rien. Je dis juste la vérité à qui veut bien l’entendre. Si vous avez d’autres idées, on verra bien », a-t-il ajouté d’un ton menaçant réitérant qu’il ne lésine pas sur les moyens pour assurer la sécurité de son pays
Le président rwandais a par ailleurs dit être disposé à faire la paix et travailler avec tout le monde dans un partenariat gagnant-gagnant à condition d’avoir des garanties de sécurité.
1 Commentaire
Joseph Seven - 05/07/2025 14:56 - Répondre
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