
L’appréciation annoncée depuis quelques jours du franc congolais face au dollar américain laisse plus d’une personne perplexe du fait notamment de la spéculation qui en découle.
Alors que le gouvernement de la République se félicite de ce progrès avançant un affermissement de 9,1% depuis le 19 septembre dernier, sur le marché des biens et service, rien ne semble s’améliorer.
Pire, certains observateurs font remarquer que la baisse du taux de change impacte négativement sur le pouvoir d’achat de la population affectée par la une situation socioéconomique difficle.
Si l’on peut changer actuellement 1 dollar américain contre 2.500f voire même 2.400 fc, pour effectuer un achat, il faut toujours débourser entre 2.600 et 2.800 fc pour un dollar, témoignent plusieurs personnes.
Et dans le même temps, les prix des principaux biens de première nécessité n’ont pas suivi cette baisse du taux de change, ce qui fait à ce qui entraine de cette façon un faible pouvoir d’achat.
Et certains experts des finances publiques affirment que l'appréciation du franc congolais face au dollar américain conduira à la baisse des recettes domestiques ; ce qui amènera le gouvernement par conséquent soit réduire, soit maîtriser les dépenses contraignantes.
L’exécutif rassure, le président de la République veut plus de stabilité
Mais pour rassurer, l’exécutif central, qui fait savoir que cette évolution positive résulte de la conjugaison d’actions volontaristes et de facteurs conjoncturels favorables dont la forte demande de monnaie nationale par les banques ou encore la ponction de liquidités opérée par le Trésor dans le cadre des échéances fiscales ; explique qu’il va limiter les pressions inflationnistes en réduisant drastiquement les risques de dépréciation.
S'exprimant sur ce sujet lors de la récente réunion du conseil des ministres tenue le weekend dernier, le président Félix Tshisekedi, a expliqué qu'il faut aller plus loin et faire en sorte que la politique budgétaire reste rigoureuse et compatible avec l’objectif de stabilisation.
Et pour faire face à cette spéculation qui fragilise l’équilibre du marché, le Chef de l’Etat congolais a instruit formellement le Gouvernement et la Banque Centrale du Congo à prendre, de manière concertée, des mesures immédiates et vigoureuses pour réduire ces pratiques spéculatives, harmoniser le fonctionnement du marché des changes et consolider la bonne dynamique observée.
Plus particulièrement, en ce qui concerne les dépenses publiques, il a recommandé de bien réguler le décaissement des dépenses de sécurité par un mécanisme d’aval indispensable de la haute hiérarchie : « L’objectif ultime est de garantir une stabilisation durable du taux de change, protéger le pouvoir d’achat de nos concitoyens et créer les conditions d’une croissance économique inclusive et soutenable », a - t - il conclu.