Alors que la BCC a réitéré que l’appréciation du franc congolais sur le marché des changes n’a pas freiné la mobilisation des recettes publiques mais que les réalisations ont été systématiquement supérieures aux assignations jusqu’à fin novembre 2025, le ministère des finances a réagi pour contredire cette assertion.

Sur X, le ministère des finances a expliqué que « cette analyse est erronée et inexacte. »

Celle-ci, affirme-t-il, « est basée sur des recettes cumulées et comprenant même des avances fiscales, dans ce contexte où la coordination des politiques économiques est plus que nécessaire » : « Le cadrage du Fonds monétaire international pour le dernier trimestre de l’année 2025 ainsi que les données des administrations financières confirment la perte des recettes suite à l’appréciation du franc congolais », a signifié le ministère des finances promettant une communication officielle à ce sujet incessamment.

Pour rappel, l’institution d’émission avait assuré il y a quelques semaines que l’appréciation du franc congolaise a été à la base d’une plus-value des recettes publiques par rapport aux prévisions budgétaires.

Une position qui avait été apportée après que le gouverneur de la Banque centrale du Congo, André Wameso, avait lui aussi expliqué lors de son audition par la Commission économique et financière (ECOFIN) de l’Assemblée nationale que cette appréciation pourrait entraîner une baisse des recettes de l’État.

Il faut dire que de nombreux experts en finances publiques soutiennent de leur côté que « l’appréciation artificielle du franc congolais » va ralentir les rentrées fiscales, ce qui pourrait être à la base des difficultés de paiement des salaires des agents de l’Etat entre décembre 2025 et fin mars 2026. 

D’autres observateurs restent également sceptiques affirmant que l'appréciation du franc congolais n’a toujours pas conduit à la baisse des prix des principaux biens de première nécessité.