Un nouveau drame vient endeuiller la chefferie de Bashu.

Le lundi 7 juillet 2025, aux environs de 20h30, un jeune homme de 22 ans, acheteur de café, a été retrouvé mort par balles à proximité de son domicile dans la localité de Magazine/Vayana, au sein du groupement Masiki-Vayana.

Selon les premières constatations, le corps aurait été déplacé après le meurtre : Aucune trace de sang n’a été relevée à l’endroit de la découverte.

Ce détail renforce l’hypothèse d’une exécution ciblée, perpétrée ailleurs avant que la dépouille ne soit abandonnée près de sa chambre.

La peur revient à Kyondo

Ce crime s’ajoute à une série d’incidents violents survenus ces dernières semaines dans le territoire de Beni.

La prolifération des armes légères dans les milieux ruraux devient une préoccupation majeure pour les communautés locales.

À Kyondo et dans ses environs, les habitants évoquent une montée progressive de l’insécurité, alimentée par des tensions sociales latentes, l’impunité et le manque de présence sécuritaire efficace.

La région, longtemps considérée comme relativement stable, semble aujourd’hui basculer dans une spirale de violences localisées.

Une jeunesse prise pour cible

La victime, active dans la filière caféicole, symbolisait l’élan entrepreneurial d’une jeunesse tournée vers la reconstruction économique.

Son assassinat brutal jette une ombre sur les efforts locaux visant à revitaliser l’économie du territoire, particulièrement dans les zones post-conflit.

La douleur est vive dans la communauté où l'on redoute une escalade si des réponses concrètes ne sont pas apportées.

Enquête ouverte, mais le doute au sein de la population

Le corps du jeune homme a été transféré à la chambre froide de l’Hôpital Général de Kyondo, en attendant l’organisation des obsèques.

Une enquête a été ouverte, mais peu d’habitants croient à l’aboutissement de la procédure, tant les cas similaires restent sans suite.

Ce drame relance le débat sur l’efficacité de l’appareil sécuritaire dans les zones rurales du Nord-Kivu.

Les appels à une réponse ferme et coordonnée des autorités se multiplient dans l’espoir de stopper la dérive sécuritaire et redonner confiance à des populations de plus en plus désabusées.