Au pouvoir depuis près de 40 ans, le président ougandais Yoweri Museveni a promu son fils, Muhoozi Kainerugaba, à la tête de l'armée du pays.

Annonce faite le 21 mars dernier par le ministère de la Défense et ce, après des années de spéculations sur l'avenir de M. Kainerugaba, habitué des déclarations polémiques sur les réseaux sociaux, et pressenti pour prendre la succession de son père, âgé de 79 ans.

« C'est une demi-surprise », estime toutefois certains observateurs qui indiquent rappellent qu'il y a à peine deux ans, Museveni avait démis son fils du poste de commandant de la force terrestre ougandaise après des propos polémiques sur le réseau social X.

À 49 ans, le bouillant général, un proche du président rwandais Paul Kagame, souvent décrit comme imprévisible, impulsif, clivant, mais aussi comme un homme très ambitieux, devient le chef de l'UPDF, l'armée ougandaise, un poste de premier plan qui semble confirmer sa position officielle de « successeur désigné de Museveni. » 

Si le père et son fils ont toujours nié toute idée de « succession familiale » à la tête de l'État ougandais, plusieurs faits – notamment la création d'un Projet Muhoozi Kaïneruga qui fait sa promotion politique – ont convaincu l'opposition et la société civile du contraire.