Le médiateur de la Cédéao, Goodluck Jonathan a quitté Bamako dimanche sans accord avec la junte malienne sur une date pour l'organisation d’élections.

L’ancien président nigérian Goodluck Jonathan qui a effectué une visite de deux jours au Mali pour tenter, une nouvelle fois, de s’entendre avec les autorités de transition sur un chronogramme électoral, en vue d’un retour à l'ordre constitutionnel, a quitté Bamako ce dimanche sans accord avec la junte malienne sur une date pour l'organisation d’élections.

Les scrutins présidentiel et législatifs, initialement prévus fin février, n’ont pas été tenus.

Dans un communiqué, l’émissaire a simplement indiqué avoir eu des échanges approfondis avec une délégation du gouvernement menée par le ministre des Affaires étrangères.

Il a également réitéré l’engagement de la Cédéao à faciliter un accord pour la restauration de l'ordre constitutionnel.

Fin février, l'organisation régionale a préconisé la tenue d’élections dans un délai de 12 à 16 mois.

Toujours pas de compromis

De leur côté, les autorités maliennes ont regretté l’absence de compromis.

Dans un communiqué, le porte-parole du gouvernement souligne les efforts « ultimes » consentis par le président de la transition. 

Il affirme qu’Assimi Goïta a accepté de revoir le chronogramme de 36 mois à 29 mois, puis a fait une dernière concession à 24 mois.

Ce nouveau délai « incompressible aux yeux des autorités du Mali » n’a pas reçu l’assentiment du médiateur de la Cédéao.

« Manifestement, la Cédéao n'a toujours pas suffisamment pris en compte la complexité des enjeux auxquels le Mali est confronté », explique le porte-parole du gouvernement qui « regrette » cette décision.

L’organisation sous-régionale reste donc sur ses positions et précise qu'un accord « permettra de lever les mesures prises par la Cédéao » à l'encontre du Mali.

Mais selon une source proche des discussions, elle ne serait pas contre une transition un peu plus longue, conduite par un gouvernement d’union nationale.