Alors que la situation sécuritaire demeure préoccupante en ville de Goma, la LUCHA appelle à lever purement et simplement la mesure d'interdiction de la circulation des motos au-delà de de 18h00.
Une mesure qu’elle qualifie « de cosmétique et d’inefficace. »
C’est dans ce cadre qu’elle a organisé ce mercredi 24 janvier 2024 une manifestation qui a chuté au gouvernorat de province.
Les militants de la LUCHA ont ainsi adressé un mémorandum à l’autorité provinciale dans lequel ils sont revenus sur le meurtre par balles du Baraka Nzanga, tué le 12 janvier dernier, mais également des incursions à répétition dans des maisons de civils.
Ils ont par ailleurs dénoncé « le mutisme dont font montre les autorités étatiques qui peinent à répondre à la gravité de la situation. »
« Malgré la persistance et la montée de criminalité urbaine à Goma, les autorités locales se complaisent dans le mutisme lorsqu'elles ne prennent pas de mesures cosmétiques qui sont loin de répondre à la gravité de la situation. Le maire de la ville de Goma a notamment interdit le 10 janvier 2024 la circulation des motos au-delà de 18h00 dans une ville où pourtant cet outil fait office de principal engin de transport. En conséquence, les citoyens rencontrent des difficultés à rentrer chez eux tard soir, restant ainsi exposés à la criminalité contre laquelle ils sont supposés être protégés. Au lieu de protéger les habitants de Goma, cette mesure les insécurisent davantage et prive les conducteurs de moto des revenus », expliqué la LUCHA dans son mémo.
Ce mouvement citoyen recommande à la place le déploiement dans chaque quartier de Goma, d'une unité de sécurité de proximité constituée des policiers et militaires, dotés des moyens de mobilité et d'un numéro vert pour prévenir les incursions de bandits armés et répondre en toute urgence aux alertes de la population.
Elle appelle également à raviver les task force sécurité mis en place par l'ancien commandant de la 34ème région militaire au niveau de chaque quartier afin de créer un cadre de collaboration entre les services de sécurité et la population, et à organiser afin des audiences publiques devant les instances judiciaires compétentes contre les personnes arrêtées pour avoir entretenu l'insécurité ainsi que leurs complices, y compris ceux qui sont au sein des services de sécurité.
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