
Alors que les pourparlers à Doha sont une nouvelle fois au point mort, et après une sortie très controversée du président Félix Tshisekedi qui a clairement rejeté les différentes initiatives de dialogue en cours s'érigeant en arbitre « de tous les processus entrepris jusque-là » ; l’AFC/M23 réagi et accuse ce dernier d’entraver une énième fois ce processus de paix.
Au cours d’une conférence de presse tenue ce lundi 1er septembre 2025 à Goma ; Corneille Nangaa, coordonnateur de l’AFC, la plateforme politico-militaire qui parraine le M23 a accusé les forces gouvernementales appuyées par les résistants Wazalendo et des troupes burundaises d’attaquer leurs positions sur toutes les lignes de front au Nord-Kivu et au Sud-
« L’AFC/M23 n’a pas choisi la guerre. L'AFC/M23 dénonce et condamne ces attaques meurtrières, souvent orientées vers des zones densément peuplées, entrainant un déplacement massif d'une population déjà vulnérable, causant une crise humanitaire inédite mais dont, malheureusement personne ne parle et qu’aucune organisation de défense des Droits de l’homme ne dénonce », a-t-il déclaré.
#RDC: À #Goma, Corneille Nanga révèle que Félix Tshisekedi ne veut pas la paix en violant le cessez-le-feu sur toutes les lignes de front. Selon lui, plus de 12000 hommes ont été déployés dans les hauteurs de uvira par Tshisekedi notamment les #FARDC, #FDLR, Wazalendo, Armée… pic.twitter.com/twVTZpUvz3
— Steve Wembi (@wembi_steve) September 1, 2025
Pour Corneille Nangaa, Félix Tshisekedi, par ses agissements, a une fois de plus trahi sa parole : « À Doha, nous avons tendu la main, nous avons signé, nous avons cru à la force de la parole donnée. Mais face à la trahison, au mépris et à la barbarie, nous avons le devoir sacré d’assurer la légitime défense », a-t-il poursuivi réaffirmant par ailleurs l’attachement à la paix de l’AFC/M23 qui, a-t-il signifié toutefois, « ne se dérobera nullement à sa responsabilité consistant à défendre les populations civiles. »
Enfin, Corneille Nangaa, qui a accusé Félix Tshisekedi « de rejeter la paix pour reprendre avec la guerre », a fait savoir que son mouvement est prêt à parer à toute éventualité : « L’AFC se tient prête ; prête politiquement pour porter la voix de la paix, prête militairement pour repousser la barbarie, prête moralement pour supporter tous les sacrifices nécessaires à la libération du peuple congolais », a-t-il déclaré dénonçant également le refus persistant de Félix Tshisekedi à libérer les 700 prisonniers comme prévu dans le cadre de la déclaration de principes de Doha.