Réagissant à une énième accusation du M23 sur la violation du cessez-le-feu recommandé dans la déclaration de principes de Doha suite à des bombardements incessants contre ses positions au Nord-Kivu et au Sud-Kivu ; le gouvernement congolais se défend pointant du doigt la responsabilité du mouvement rebelle.

Lors d’un briefing de presse organisé le jeudi 23 octobre dernier à Kinshasa, le ministre Patrick Muyaya a qualifié les accusations du M23, qui a par ailleurs menacé de riposter vigoureusement, « d’élucubrations », accusé le mouvement rebelle de massacrer des populations civiles dans les zones sous son contrôle : « Nous savons qui viole le cessez-le-feu, qui tue à Goma, à Bukavu. Nous savons qui a massacré à Rutshuru. Nous savons qui brime les médias. Nous nous focalisons à faire notre part pour permettre le bon aboutissement de ce qui se passe à Washington et à Doha », a déclaré le porte-parole du gouvernement congolais, ajoutant que le M23, par ses sorties médiatiques, veut désorienter l’opinion alors que les pourparlers entre les deux parties se poursuivent à Doha.

Il faut dire que les derniers développements de la situation sur terrain laissent craindre une nouvelle impasse dans le processus de Doha puisque les deux parties continuent de multiplier des accusations mutuelles avec des attaques contre leurs positions respectives.

Et pour de nombreux observateurs qui font remarquer qu’aucune avancée réelle sur terrain n’a été enregistrée depuis la signature de la déclaration de principes de Doha, l’attitude affichée par le gouvernement congolais et par le M23 laisse croire que le recours à l’option militaire est plus que jamais envisagée.

Si Kinshasa priorise son aviation militaire avec un éventuel appui des mercenaires du groupe Black Water en plus de des effectifs des FARDC et des résistants Wazalendo, le M23 n’a eu de cesse de renforcer ses positions ces derniers jours sur les différentes lignes de front et ce, après avoir présenté plusieurs vagues de ses nouveaux commandos dont d’anciens militaires des FARDC.