Ce jour-là, 17 mai comme aujourd'hui, mais en 1997, les troupes de l'Alliance des Forces Démocratiques de Libération (AFDL), conduites par le général rwandais James Kabarebe s'emparent de Kinshasa, la capitale du Zaïre.

C'était l'aboutissement de la guerre dite de libération, lancée 7 mois plutôt à Uvira (en octobre 1996).

Le Président Mobutu et sa suite avaient abandonné la capitale la veille.

Mais bien avant cette entrée triomphale à Kinshasa, l'AFDL avait déjà infiltré dans la capitale zaïroise des émissaires qui avaient pris contact avec le Front Patriotique, une formation politique de gauche dirigée par le Docteur Sondji et Maître Kinkela.

Les membres de ce parti ont alors discrètement tracé la voie d'accès dans la capitale pour les troupes de l'AFDL.

Selon certaines sources (parmi lesquelles Colette Breackman), le Docteur Sondji avait mis au point un système de communication qui avait permis de guider les troupes rebelles à leur entrée à Kinshasa.

Après la "libération", Sondji et Kinkela seront d'ailleurs promus ministres. 

Le bain de sang qu'on craignait voir à Kinshasa n'eût pas lieu ; le général Mahele, tué la veille, aura tout fait (jusqu'à son sacrifice) pour l'empêcher.

Ce fut donc une "libération" un peu en douceur, comme ne cessait de le répéter Bill Richardson, envoyé spécial du Président américain Bill Clinton, "qu'il fallait un atterrissage en douceur."

D'ailleurs, les américains, en prélude à l'entrée de l'AFDL à Kinshasa, auraient discrètement infiltré la capitale des membres des leurs "Special Forces".

Apprenant la nouvelle de la prise de Kinshasa (informé par le général rwandais James Kabarebe) depuis Lubumbashi où il se trouvait, Laurent-Désiré Kabila s'autoproclame Président de la République Démocratique du Congo, au grand dam de ses partenaires qui attendaient tout de lui sauf cet acte.

Laurent-Désiré Kabila et ses compagnons de route (qu’il qualifiera plus tard de "conglomérat d’aventuriers") suscitèrent beaucoup d’espoir, surtout lorsqu’ils restaurent l’autorité de l’Etat sur l'ensemble du territoire national et firent traduire certains bonzes du nouveau régime devant les cours et tribunaux.

Mais une année après, en désaccord avec ses alliés rwandais, Laurent-Désiré Kabila décida de dissoudre l'AFDL dont les aigris ne tardèrent à se retrancher dans l'est du pays où ils créèrent un nouveau mouvement armé, le Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD).

 

(Avec Benjamin Babunga, via www.babunga.alobi.cd)




Job KAKULE

Job KAKULE - 17/05/2021 23:41 - Répondre 

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