Ce jour-là, 31 juillet comme aujourd'hui, mais en 1991, le Président Mobutu convoque la Conférence Nationale du Zaïre, à travers une ordonnance-loi qu'il avait signée deux semaines auparavant (le 15 juillet 1991) à partir de Mbandaka où il était en séjour.

En convoquant la Conférence Nationale, Mobutu la voulait partiellement souveraine : "ses décisions, précisait le texte portant la signature du Président, ne seront exécutoires que dans un cadre constitutionnel précis, à savoir uniquement dans les domaines qui ne sont pas régis par la Constitution".

La Conférence National avait pour mission de contribuer à la recherche des solutions susceptibles d'améliorer le fonctionnement des institutions nationales au Zaïre. 

Mobutu l'avait accepté après les grands bouleversements de la politique internationale des années 1990 (avec le démantèlement du communisme en URSS, l'effondrement du mur de Berlin, la chute de Ceasescu en Roumanie, etc).

Les travaux de la Conférence furent alors lancés ce jour-là, au Palais du Peuple de Kinshasa, par le Premier ministre Mulumba Lukoji (en l'absence injustifiée du Président Mobutu).

L'opposition politique, après trois jours d'assises qui avaient regroupé quelque 130 partis politiques, annonça qu'elle boycotterait la conférence nationale si celle-ci n'était pas entièrement souveraine et si ses décisions n'étaient pas immédiatement exécutoires. Mobutu plia.

La Conférence devint alors souveraine : Conférence Nationale Souveraine (CNS). Mais 3 mois après, Mobutu décida de suspendre la CNS au motif qu'elle s'était transformée en "tribunal populaire" et une "cour de règlement des comptes".

Les travaux reprirent en décembre 1991 lorsque Mobutu nomma Nguz-Karl-Bond comme Premier ministre, mais celui-ci qui décida de nouveau de la suspension des travaux de la CNS en janvier 1992 au motif qu'elle coûtait trop cher au Trésor public.

Mais la mobilisation de l’opposition, la société civile et la population pour la reprise des travaux conduisirent à la réouverture de la CNS en avril 1992.

Depuis cette période-là, les travaux de la CNS se poursuivirent normalement jusqu'au 14 août 1992, lorsque Etienne Tshisekedi avait été élu Premier ministre du gouvernement de transition censé conduire le pays vers les élections.

A la clôture des travaux de la CNS en décembre 1992, 453 de ses membres furent nommés à la fonction de "Conseiller de la République", avec un mandat de nature législative, formant ainsi le "Haut Conseil de la République-Parlement de Transition" (HCR-PT) qui resta en place jusqu'à l'arrivée de l'AFDL de Laurent-Désiré Kabila en mai 1997.

Via www.babunga.alobi.cd




Samuel ABIBA

Samuel ABIBA - 31/07/2021 22:57 - Répondre 

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