L’assemblée nationale a statué ce jeudi 12 mai 2022 sur les options à lever dans le cadre de la réforme de la loi électorale.

Mais c’était sans les membres du G13, auteurs de cette proposition de loi, qui ont quitté la salle, mécontents de la méthodologie de travail adoptée par le président de cette chambre basse du parlement, Christophe Mboso, qui a voulu qu’on passe directement au vote sans discussions au préalable.

Cette décision a laissé présager une suite qui ne devrait pas contenter les membres du G13, et les options levées par les députés de l’Union sacrée par la suite ont confirmé cette hypothèse.

Ils ont en effet rejeté quasiment toutes les réformes proposées par le G13, et ont réécrit de façon diamétralement opposée les autres propositions de cette loi électorale qui finalement reste inchangée.

Ainsi, ils n’ont pas retenu l'innovation proposée par le G13 interdisant des cadeaux pendant la campagne électorale, notamment le partage de l'argent ou autres biens de bien de valeur, ils ont rejeté la proposition du G13 soutenant le scrutin majoritaire simple, et celle de « l’organisation de l’élection des gouverneurs au second degré au sein de l’Assemblée provinciale à la suite d’un système de parrainage par les députés provinciaux. »

Ils ont également rejeté l'interdiction de porter comme suppléants des parents en ligne directe ou collatérale, celle du cumul des candidatures à deux scrutins de même degré ou encore celle de l’institution de la sanction contre le président de la CENI le cas échéant.

La proposition du G13 portant obligation de publier les résultats bruts bureau de vote par bureau de vote au niveau du centre de vote et de les consolider dans un résultat provisoire au centre local de compilation des résultats, a été réécrite.

Celle-ci qui était présentée comme la plus importante, a été vidée de tout son sens puisque les députés de l’union sacrée se sont accordés pour « afficher simplement les résultats provisoires préalablement compilés au centre de la CENI dans chaque bureau de vote. »

Lors du débat général, le G13 expliquait que « les résultats prétendument consolidés sont une légalisation de la tricherie. »

Il faut dire que ce nouvel épisode dans le processus électoral risque de mener à plus de contestations, qu’il y en a déjà, puis que le FCC et Lamuka exigent toujours un consensus électoral en dehors du parlement.

Maintenant que « le G13 ne se reconnait plus dans cette loi électorale », déjà présentée comme taillée sur mesure pour préparer une fraude électorale en 2023 », son vote ne devrait pas rester sans conséquences.




Job KAKULE

Job KAKULE - 13/05/2022 00:05 - Répondre 

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