Théâtre des conflits armés depuis plus de deux décennies, l’Est de la RDC connait encore aujourd’hui un cycle sans fin de violences armées ; en témoigne la guerre en cours contre les rebelles du M23 dans les territoires de Rutsuru, Masisi et Nyiragongo.

Ceci contraint le déplacement massif des populations civiles, créant au passage une situation humanitaire catastrophique.

Et pour mettre un terme à ces conflits, le désarmement des combattants de nombreux groupes armés actifs dans la région, est un des moyens efficaces, explique Clovis Munihire, coordonnateur Provincial du Programme de Désarmement, Démobilisation et Réinsertion Communautaire et Stabilisation (PDDRCS), un programme du gouvernement congolais visant à amener ces derniers à déposer les armes de manière pacifique.

« Nous le faisons conjointement avec l’armée qui a la prérogative de récupérer les armes ainsi que les indices militaires de ces combattants, alors que notre travail est de les sensibiliser en amont », explique-t-il ajoutant que ces rendus suivent des séances psychosociales afin de mieux s’intégrer dans la communauté.

S’exprimant sur ce sujet en marge de la semaine de désarmement, il a reconnu des difficultés enregistrées dans le cadre du PDDRCS, mais s’est montré par ailleurs optimiste quant à l’atteinte de ses résultats qui portent essentiellement sur la pacification de cette partie de la RDC.

« Sensibiliser un combattant pour qu’il dépose son arme n’est pas chose facile ; c’est un véritable défi car ce dernier fait savoir par exemple qu’il a besoin d’avoir d’abord la garantie de trouver de l’emploi », poursuit Clovis Munihire qui met en avant la volonté politique du gouvernement de la République pour la réussite de ce programme.

Il a enfin appelé les combattants opérant encore en brousse, à déposer les armes et à intégrer le PDDRCS tout en coopérant avec les FARDC afin de pacifier la province : « Les armes n’ont pas de la place au sein de la communauté », a-t-il conclu.