Un collectif de défenseurs des droits de l’homme ainsi que la famille de François Beya ont dénoncé ce mardi le durcissement des conditions de la détention du conseiller spécial du chef de l’état en matière de sécurité, arrêté le 5 février dernier par l'Agence nationale des renseignements (ANR).

Ils appellent à un procès équitable ou purement et simplement à sa "libération immédiate".

Le médecin de François Beya « accède difficilement à son patient, encore détenu illégalement à l'ANR », a déclaré Victor Tesongo, défenseur des droits de l'Homme et porte-parole du collectif "Free François Beya", qui ajoute que c’est même le cas pour sa famille : « Il faut mettre la pression avant d'obtenir des autorisations de visite de son médecin ou de son épouse. Nous dénonçons ces durcissements des conditions de sa détention et invitons l'ANR à transférer le dossier au Parquet pour un procès équitable ou à se prononcer pour sa libération immédiate », a dit Victor Tesongo lors d'une conférence de presse à Kinshasa.

Les enquêteurs de l'ANR possèdent contre M. Beya des "indices sérieux attestant d'agissements contre la sécurité nationale", avait indiqué le 8 février le porte-parole du président de la république.

« François Beya n'a jamais répondu à des questions des enquêteurs. Il n'a jamais été interrogé et ne bénéficie pas de l'assistance d'un avocat indépendant choisi par lui-même », a par ailleurs affirmé Victor Tesongo.

Le collectif "Free François Beya" a aussi indiqué que le secrétaire particulier de François Beya, Guy Vanda, était aussi détenu à l'ANR et que ses autres collaborateurs vivent désormais en clandestinité.

Pour ce dernier, il s’agit clairement « d’un règlement de comptes. »

Pour rappel, François Beya, 67 ans, a été chef de la Direction générale de migration (DGM) sous le régime de l'ex-président Joseph Kabila (2001-2019), avant de devenir en 2019 le "Monsieur sécurité" de Félix Tshisekedi.

Il a gardé son poste malgré la rupture fin 2020 de la coalition FCC-CACH et des relations entre le président Félix Tshisekedi et son prédécesseur, Joseph Kabila, après deux ans d'une cogestion conflictuelle du pays.




Job KAKULE

Job KAKULE - 02/03/2022 09:34 - Répondre 

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