Des voix s'élèvent pour dénoncer ce qu'on qualifie désormais de massacre de la population par les forces de sécurité, au lendemain des altercations qui ont émaillé la répression sanglante d'une manifestation de la secte « Wazalendo », le mercredi 30 août à Goma.
Si les autorités militaires ont avancé un bilan de 7 morts parmi lesquels un policier, plusieurs blessés et 158 manifestants interpellés, d’autres sources de la société civile affirment qu'au moins 40 personnes, dont 5 enfants, ont perdu la vie dans cette manifestation réprimée par les forces de sécurité.
Et pour de nombreuses personnalités politiques et celles de la société civile, rien ne justifie l'usage excessif de la force par les éléments de l'ordre, face à des manifestants "non armés" qui réclamaient le départ de la MONUSCO et des troupes de la force de l’EAC ainsi que d'autres ONG internationales.
Pour certains, cette tuerie est un crime contre l’humanité qui montre l’incapacité du gouvernement à mettre un terme à l’insécurité ; et pour d'autre c'est purement et simplement un crime d'état.
Ainsi, ils estiment qu'une enquête doit être diligentée afin que les auteurs des tueries et leurs commanditaires soient identifiés, traduits en justice et condamnés avec sévérité.
Je condamne le massacre qui vient d'avoir lieu à #Goma. Les victimes étaient non armées. Cette tuerie est un crime contre l’humanité.
— Moise Katumbi (@moise_katumbi) August 31, 2023
Les images qui circulent sont insupportables car le droit à la vie est sacré !
Toutes mes condoléances aux familles et proches des victimes.…
Mercredi noir sur Goma
— Lubaya Claudel André (@LubayaClaudel) August 31, 2023
Ma réaction
Dans un communiqué rendu public mercredi 30 courant par le porte-parole du Gouverneur militaire du Nord-Kivu, les Forces Armées de la République Démocratique du Congo disent avoir arrêté 158 membres de la secte mystico-religieuse du prophète… pic.twitter.com/cBnPoz2yUn
À #Goma, nous condamnons avec véhémence les dérapages de forces de l'ordre qui ont tué froidement une Population qui a déjà tant souffert et qui, au lieu de la sécuriser choisi d'envoyer des militaires lourdement armées. Nous réclamons urgenment, justice pour les compatriotes. pic.twitter.com/BsBxm38h7H
— Théogène NKUNDIYE Officiel 🇨🇩 (@theo_nkundiye) August 31, 2023
Dans la foulée, le gouverneur militaire du Nord-Kivu, qui est pointé du doigt dans cette répression, a tenté d'expliquer les circonstances de cette violence, assurant que les forces de sécurité sont intervenues pour éviter le pire.
Massacre à Goma: Le gouverneur militaire explique les circonstances de la grave situation mercredi dans la capitale du Nord-Kivu pic.twitter.com/d57s4x8JO9
— Stanis Bujakera Tshiamala (@StanysBujakera) August 31, 2023
1 Commentaire
Joseph Seven - 31/08/2023 23:29 - Répondre
🤔🤔🤔