Evoquée à plusieurs reprises par le secrétaire général et président intérimaire de l’UDPS, Augustin Kabuya, qui mobilise depuis les cadres du parti présidentiel pour ce faire ; la révision constitutionnelle est bel bien dans en ligne de mire du Président Félix Tshisekedi.
Comme Augustin Kabuya, Félix Tshisekedi a expliqué que l'actuelle Constitution de la RDC a des « faiblesses » qui doivent être corrigées.
Lors d'un meeting tenu le mercredi 23 octobre à Kisangani où il séjourne, le Président de la République, qui a affirmé que l’actuelle constitution de la RDC a été rédigée « à l’étranger et par des étrangers », a appelé publiquement à sa révision « afin de l’adapter aux réalités congolaises » : « Le Président de la République n’a pas le pouvoir de changer de mandat, mais le peuple en a. L’année prochaine je vais mettre en place une commission nationale pour réfléchir sur une constitution adaptée à nos réalités », a-t-il déclaré indiquant toutefois que cette question n’est une urgence.
#RDC: Félix Tshisekedi sur la constitution 👇
— Stanis Bujakera Tshiamala (@StanysBujakera) October 23, 2024
📌 Notre constitution n’est pas bonne
📌 l’actuelle constitution a été rédigée à l’étranger par des étrangers
📌 Il faut une constitution aux réalités congolaises
📌 Le Président n’a pas le pouvoir de changer de mandat, mais le… pic.twitter.com/I0tKFkoN2p
Comme Augustin Kabuya, Félix Tshisekedi a signifié que l’actuelle Constitution impose des préalables qui retardent notamment la formation du gouvernement, et cela du fait du processus de validation des mandats « qui prend aussi trop de temps » selon lui.
Le Président Tshisekedi a également affirmé qu’il y a besoin de réfléchir, dans une nouvelle constitution, sur la problématique des conflits entre les gouverneurs et les assemblées provinciales.
L’opposition contre
Mais comme depuis le début de ce feuilleton, l’opposition congolaise a réitéré sa désapprobation à toute tentative de révision constitutionnelle.
Une bonne partie de l’opposition y voit une manœuvre de Félix Tshisekedi « de s’octroyer illégalement un nouveau mandat » au-delà des deux mandats autorisés par l’actuelle constitution, et même de rallonger sa durer de 5 à 7 ans.
Et il n’y a pas que l’opposition qui est contre cette proposition de révision constitutionnelle ; certains acteurs de la société civiles y marquent aussi leur opposition.
C’est le cas de Jean-Claude Katende, un défenseur des droits de l’homme qui explique que cela ne va que fragiliser le pays.
Il y a quelques jours, Moise Katumbi s’exprimant sur Jeune Afrique, avait lui aussi marqué son opposition à une telle démarche, rappelant qu’avant d’arriver au pouvoir, Félix Tshisekedi était contre toute modification de la Constitution » : « le problème aujourd'hui en RDC, ce n’est pas la Constitution. C'est la mauvaise gouvernance », a expliqué le Président de Ensemble pour la République et ancien candidat à la présidentielle de 2023.
2 Commentaires
Samuel ABIBA - 24/10/2024 22:08 - Répondre
Modification de la constitution qui vient confirmer l'inefficacité des parlementaires qui ne perçoivent qu'un seul problème dans le pays, qui a une multitude de problèmes. Ces parlementaires devraient faire un effort de guerre et ne percevoir aucun salaire aussi...
Joseph Seven - 24/10/2024 16:54 - Répondre
🤔🤔🤔