Le Rwanda Development Board (RDB) a ordonné la fermeture temporaire de l’hôtel Château Le Marara situé sur les rives du lac Kivu pour non-respect des réglementations nationales sur le tourisme.

Dans un avis public publié le lundi 21 juillet dernier, cette agence a révélé que l’établissement opérait sans licence d’exploitation touristique valide (Tourism Operating License TOL), une obligation légale en vertu de la législation rwandaise.

En conséquence, l’hôtel a cessé ses activités à compter du 22 juillet 2025 : « La réouverture ne sera envisagée qu’après avoir réussi le processus de demande de licence d’exploitation touristique et le plein respect des exigences réglementaires applicables », précise l’avis officiel du RDB.

La décision intervient alors que l’hôtel fait face à une série de plaintes émanant des clients, notamment des invités à un mariage récemment organisé sur place.

Ces derniers dénoncent des services médiocres, notamment la distribution de lait et de fruits avariés, des coupures de courant fréquentes, ainsi qu’un personnel qualifié de négligent.

Certains affirment même avoir dû louer un générateur pour poursuivre les préparatifs de l’événement.

Par ailleurs, l’établissement est accusé de surfacturation, en particulier pour des services et participants non inclus dans le contrat initial.

La direction de Château Le Marara a fermement nié les allégations les qualifiant de « mensonges à 99 % » visant à nuire à sa réputation.

Elle a annoncé avoir saisi le Bureau d’Enquête du Rwanda (RIB), accusant le couple à l’origine du mariage « de diffamation et de non-paiement de factures dues, d’un montant supérieur à cinq millions de francs rwandais. »

 Une enquête en cours

Face à la polémique, RDB a confirmé avoir lancé une enquête approfondie sur les plaintes concernant la qualité des services offerts par l’établissement : « Le conseil d’administration examine sérieusement cette affaire, conformément à notre engagement à garantir le professionnalisme et la protection des consommateurs dans le secteur touristique », a déclaré Jean-Guy Afrika, PDG du Rwanda Development Board.

Cette affaire soulève une fois de plus la question du respect des normes dans l’hôtellerie rwandaise, en particulier dans les zones touristiques sensibles comme les rives du lac Kivu.

RDB a promis de communiquer les conclusions de son enquête dans les semaines à venir.