Face à l'intensification des combats dans le Sud-Kivu entre le M23 soutenu par le Rwanda et l'armée congolaise appuyée par les résistants Wazalendo, MSF annonce l’interruption prématurée de ses activités médicales à Baraka, dans la zone de santé de Fizi et ce, pour des raisons de sécurité.
L'organisation y avait lancé une opération d'urgence en août dernier pour lutter contre le paludisme dans la zone, et prévoyait clôturer ses activités à Baraka pour fin janvier 2026.
« Face à l'intensification des combats à la suite de l'avancée du groupe armé M23 et à sa prise de la ville d'Uvira, située à seulement une centaine de kilomètres de Baraka, MSF a évacué ses équipes de la ville. Les activités médicales à l’hôpital général de Baraka ainsi que dans trois centres de santé sont terminées », indique l’organisation dans un communiqué publié ce vendredi 12 décembre 2025.
MSF fait savoir qu’entre août et décembre 2025, ses équipes ont pris en charge plus de 25.000 personnes atteintes de paludisme, et traité 652 patients atteints du choléra à Baraka.
Et en pleine saison de pluie, la situation reste critique : « Nous atteignons le pic de la saison du paludisme et nous sommes inquiets car nous ne pouvons pas apporter le soutien nécessaire à la population », déclare Ton Berg, chef de programme de MSF au Sud-Kivu.
Et l’organisation indique que les récents affrontements à Bunyakiri dans le parc national de Kahuzi entre le M23 et les forces gouvernementales ont déjà provoqué l’évacuation partielle de ses équipes : « l’ensemble des activités médicales de l’organisation dans l’Hôpital Général de Référence de Bunyakiri, le Centre hospitalier de Bitale et plusieurs centres de santé restent assurées », assure toutefois MSF.
