![[ Tribune ] « Des guerres partout, de l’amour nulle part ».](/media/posts/687ffb163c524783721870.jpg)
À mesure que le monde avance, il semble reculer dans ce qui devrait être son essence la plus noble : la capacité d’aimer, de comprendre, de s’unir. L’amour, jadis ciment des familles, lien sacré entre les peuples, devient aujourd’hui une denrée rare, presque étrangère à notre époque.
Partout, les signes sont là. Les familles se déchirent alors qu’elles devraient s’unir. Des frères ne se parlent plus, des parents s’éloignent de leurs enfants. Le dialogue cède la place au jugement, la compassion à l’indifférence. Et tandis que l’humain s’éloigne de lui-même, ce sont parfois les animaux qui nous rappellent ce qu’aimer veut dire : la fidélité d’un chien envers son maître malade, la persistance d’un pigeon revenant chaque jour à la fenêtre de celui qui le nourrissait. Ces gestes simples, silencieux, deviennent des leçons que l’homme moderne semble avoir oubliées.
Des familles sont séparées non seulement par l’orgueil, mais par la guerre, la haine, la peur. En République Démocratique du Congo, en Israël, en Palestine, au Soudan, à Gaza, en Iran, en Ukraine et en Russie... la liste ne cesse de s’allonger. À chaque nouvelle crise, ce sont des milliers de vies brisées, des enfants orphelins, des mères en fuite, des peuples contraints à l’exil. Des territoires entiers deviennent des cimetières d’espoir.
Ces conflits ne sont pas que politiques ou géopolitiques. Ils sont le reflet d’un vide plus profond ; la perte du sens, du lien, de l’amour. Ce ne sont pas seulement des armes qui tuent, mais l'absence d’écoute, de pardon, de volonté de comprendre l’autre. C’est la haine nourrie par l’ignorance, par la peur de l’autre, par le refus de reconnaître en lui un frère, une sœur, un semblable.
Alors, oui, il est triste profondément triste de constater que l’homme moderne, dans sa quête de puissance, de progrès ou de vérité, oublie ce qui le rend humain. Ce n’est pas la technologie, ni les frontières, ni les idéologies. C’est l’amour. L’amour comme fondement du vivre-ensemble, comme point de départ de toute paix durable.
Il est temps de s’arrêter un instant, de regarder non pas en avant, mais en soi. De se rappeler que le monde ne guérira pas sans que l’humain ne retrouve en lui le courage d’aimer. Même quand c’est difficile. Surtout quand c’est difficile.
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