Par Claudel Lubaya

A peine le congrès terminé, les caciques de l’union sacrée, par députés interposés, se livrent une bataille au couteau, pour le contrôle du douillet perchoir de l’assemblée nationale.

Le leader de plateforme se tient en retrait, contemplant ce cirque auquel il ne doit pas être étranger.

Plusieurs sources ont annoncé vendredi 05 septembre en fin de journée, que 14 députés de la majorité présidentielle, dite Union sacrée, avaient été appréhendés et séquestrés dans les locaux de l’une des tentacules de la police politique, le fameux Conseil national de cyberdéfense, opérant selon l’ordonnance qui la crée, sous l'autorité directe du président de la République. C’est un fait grave, qui ne peut laisser aucun républicain indifférent.

Si à ceux qui sont couverts d’immunités on peut réserver un tel sort, qu’en sera-t-il du simple citoyen ?

Selon les témoignages des victimes, ils ont été brutalisés, soumis à des interrogatoires et filmés.

Ils ont également été vandalisés, fouillés et dépouillés de leurs biens de valeur par les agents du service précité.

C’est tout simplement un scandale, une désacralisation pure et simple de ce qu’il reste encore de la République et de ses institutions dévoyées.

« Nous avons été embarqués dans un bus militaire, où l’on nous a demandé de cacher nos visages avec ce que nous avions sous la main : une veste pour certains, une chemise pour d’autres, ou encore des pagnes et foulards. Cette mesure visait à nous empêcher de savoir où nous étions emmenés », a déclaré l'un d'entre eux à la presse.

Les personnes interpelées ont eu la vie sauve, contrairement à Chérubin Okende qui, dans les circonstances identiques, avait été sauvagement assassiné sans qu'aucune poursuite ne soit engagée.

Comme pour ceux d'hier, feu Chérubin Okende était aussi député au moment des faits.

A la lumière de ces événements, il y a lieu de relever que le Congo est devenu une prison à ciel ouvert qui n’attend qu’une chose : que les prisonniers brisent les barrières et s’affranchissent de la tyrannie.

Cette rafle en plein jour est une preuve de plus que personne n’est à l’abri.

Par Claudel Lubaya