Malgré l'appel du mouvement citoyen lutte pour le changement (LUCHA) section d'Oïcha, la population de cette partie du territoire de Beni n'a pas suivi ce mot d'ordre décrétant deux journées ville morte soit du 18 au 19 août 2021 pour décrier la montée en flèche des massacres dans les provinces du Nord-Kivu et de l'Ituri.

Selon nos sources sur place, les militants de la LUCHA attribuent cet échec à une incompréhension communicationelle en interne avec une réelle contradiction quant à l'effectivité de cette démarche.

La veille, l'administrateur militaire de Beni, le colonel Euta OMEONGA a interdit toute manifestation contre l'état de siège dans son entité et a appelé les militants de ce mouvement citoyen au bon sens et à soutenir cette mesure qui vise à éradiquer l'insécurité persistante dans la région de Beni.

Pour rappel, c'est depuis le 06 mai dernier que le président de la république a décrété cet état de siège dans les provinces du Nord-Kivu et de l'Ituri pour faire face aux cruautés que subissent les populations de cette partie du pays.

Dans une sortie médiatique le mardi 17 Août, les députés provinciaux du Nord-Kivu, ont dénombré plus 440 civils tués à côté des capitaux réduits à cendre durant cette période spéciale dans leur province.