S’exprimant lors de la 9804ème séance du Conseil de Sécurité de l’ONU, consacrée à la situation en RDC ; la Ministre des affaires étrangères Thérèse Kayikwamba a signifié que cette dernière est marquée par des violations flagrantes et des conséquences humanitaires graves, notamment les atrocités et violences, les bombardements et les déplacements massifs de populations.
La cheffe de la diplomatie congolaise a dénoncé le refus du Rwanda de respecter ses engagements et les violations continues de ses obligations, aggravant la situation.
Thérèse Kayikwamba a dénoncé l'absence des experts rwandais dans le mécanisme de vérification ad-hoc renforcé depuis son lancement officiel le 5 novembre dernier, bloquant son fonctionnement : « Cette inaction remet en cause la volonté du Rwanda de respecter ses engagements, tandis que Kigali et le M23 continuent de violer le cessez-le-feu », a-t-elle déclaré réaffirmant l'engagement de la RDC dans le processus de paix sous la médiation de l'Angola devant garantir une paix durable.
Affirmant que « le Rwanda n'est pas, et ne sera jamais le gendarme de la région des Grands Lacs », la ministre des affaires étrangères de la RDC a soutenu le renouvellement du mandat de la MONUSCO « pour renforcer la stabilité régionale », rappelant « les succès concrets dans des régions comme le Sud-Kivu et les défis associés au retrait progressif de la mission onusienne.
Rappelant les engagements pris par les deux pays dans le cadre du processus de paix de Luanda, Thérèse Kayikwamba a assuré que la RDC s’emploie à neutraliser les combattants FDLR, et a réitéré la demande au Rwanda de retirer ses troupes de la RDC.
La Ministre d’État a ainsi demandé au Conseil de sécurité d'user de ses prérogatives pour exiger des parties le respect de leurs engagements ONU.
Enfin, Thérèse Kayikwamba, qui a indiqué que cette année en RDC, près de 3 déplacés sur 4 sont directement liés au conflit avec le Rwanda et le M23, a signifié que les déplacements prémédités des populations, combinés à la nomination illégitime d’autorités coutumières et territoriales imposées par le M23, traduisent une volonté manifeste de redessiner la composition démographique des territoires sous son contrôle : « Ces pratiques, qui s'apparentent à une épuration ethnique, visent à établir un contrôle durable tout en sapant les structures sociales et culturelles existantes et en exacerbant les tensions locales », a déclaré la Ministre congolaise des affaires étrangères.
Devant le Conseil de Sécurité des @UN, la Ministre d’État, lundi 9 décembre, Thérèse Kayikwamba Wagner (@RDCongoMAE) a rappelé les engagements de la RDC et du Rwanda dans le cadre du processus de paix de Luanda: la #RDC promet de neutraliser les FDLR, le #Rwanda de retirer ses… pic.twitter.com/P3XysEYKgT
— RDC • Affaires Etrangères 🇨🇩 (@RDC_Minafet) December 10, 2024
1 Commentaire
Joseph Seven - 10/12/2024 11:40 - Répondre
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