Quasiment effacé de la politique congolaise et longtemps resté silencieux, l’ancien président Joseph Kabila refait surface.
Il a repris contact avec sa famille politique le vendredi 16 juin dernier.
A l’issue de sa rencontre avec les cadres du Front commun pour le Congo (FCC), sa plateforme politique, il a affirmé qu’il n’a pas pris sa retraite et n’a jamais abandonné la politique.
Joseph Kabila a réitéré que lui ainsi que sa famille politique ne participeront à au processus électoral en cours, que si les conditions pour tenir de bonnes élections sont réunies.
Il a appelé les cadres du FCC à résister, à se mobiliser et à mobiliser la population contre ce qu'il a appelé « la dictature qui s’installe ».
Fin de la Coalition FCC-CACH après un Coup d’Etat institutionnel
Lors de cette réunion avec les cadres du FCC, Joseph Kabila est revenu sur plusieurs sujets, notamment sur l’avènement de la fameuses coalition FCC-CACH après les élections de décembre 2018, où le FCC avait gagné la majorité parlementaire et ce, a-t-il précisé, pour toute une législature 2019-2023.
« C’est cela que dit et défend la constitution. En octobre 2020, lorsque les velléités de débauchage des élus, à coût d’argent (corruption), ont commencé, j’avais réuni près de 400 élus du FCC (députés nationaux et sénateurs) ici à Kingakati pour leur donner deux instructions :
1. La résistance face à la dictature qui s’installait;
2. La discipline, car il faut résister dans le respect des lois du pays, des engagements politiques et de la hiarerchie de sa famille politique (le FCC).
Fort malheureusement, beaucoup d’élus du FCC se sont ignoblement vendus en se faisant acheter par l’argent et les palissades. Qu’ils sachent que ce n’est pas le FCC qu’ils ont trahi, mais leurs électeurs, la population congolaise, la République, leur dignité. Ils ont donc activement participé au coup d’état constitutionnel et institutionnel de décembre 2020. Ils en sont comptables à part entière », a déclaré Joseph Kabila.
« Qu’il soit désormais clairement entendu que la rupture de la coalition FCC - CACH est intervenue non pas parce qu’il y avait dispute des postes ministériels et des responsabilités, mais parce qu’il y avait nomination illégale et anticonstitutionnelle de deux juges à la Cour constitutionnelle le 5 août 2020, nomination que le FCC avait rejetée parce que respectueux des lois de la République et de la Constitution. », a-t-il signifié.
Il a expliqué que ces fameuses nominations « fondamentalement illégales » étaient intervenues à l’absence du Premier Ministre ILUNGA ILUNKAMBA, alors que ce dernier était piégé malignement et subtilement par la Présidence en l’envoyant dans une prétendue mission à Lubumbashi.
« Curieusement, en son absence et violant intentionnellement la Constitution, le Vice Premier Ministre de l’intérieur, sous ordre, a apposé allègrement et illégalement un contreseing sur les ordonnances controversées des juges. Le Premier ministre Ilunkamba l’apprenait à sa descente d’avion à Lubumbashi », poursuit-t-il, ajoutant que le FCC avait vigoureusement protesté et avait, « de manière républicaine », demandé que cela soit refait en respectant la Constitution.
« C’est malheureusement cet entêtement à vouloir torpiller la Constitution à tout prix auquel le FCC s’opposait, que certains ont qualifié de 'blocage'. Qui donc, dans ces circonstances, avait choisi de bloquer le bon fonctionnement des institutions ? », s’est interrogé l’ancien Président d la RDC.
« Il faut noter que depuis le coup d’état constitutionnel en décembre 2020, il n’y a jamais eu ni contact, ni relation, ni complicité latente entre le FCC et le pouvoir en place. Il est donc foncièrement FAUX d’affirmer qu’il existerait des contacts avec un pouvoir qui ne respecte pas les fondamentaux de la République : la constitution et ses lois », a-t-il fait savoir réitérant qu’il a une seule passion : la RDC.
1 Commentaire
Joseph Seven - 19/06/2023 00:30 - Répondre
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