
Alors que le gouvernement congolais maintient un bilan de 9.000 morts lors d’intenses combats qui ont eu lieu fin janvier dernier et qui ont abouti à la chute de la ville de Goma entre les mains du M23, ce dernier est présenté comme mensonger par le mouvement rebelle.
Dans un rapport publié ce vendredi 30 mai 2025 en réaction aux accusations de meurtre, torture, et élèvement de civils, mises à sa charge par des Organisations Internationales de Défense des droits de l’homme dont Amnesty International et Human Rigth Watch ; l’AFC/M23 a affirmé que le bilan des affrontements de Goma est de 874 morts qui sont tous des combattants, et plusieurs autres blessés ; des chiffres confirmés d’après le mouvement rebelle, "par des données du service de la protection civile et le registre hospitalier."
L’AFC/M23 a fait remarquer que ces chiffres sont largement en deçà de ceux avancés par le régime de Kinshasa, contredits là encore par la Croix Rouge qui estimait ces derniers autour de 900 morts.
Déjà en février dernier, Bertrand Bisimwa, Président du M23 et coordonnateur adjoint de l’AFC, la plateforme politico-militaire de Corneille Nangaa, avait dénoncé « une polémique honteuse autour des personnes mortes à Goma », signifiant que les personnes tuées étaient essentiellement des militaires.
Il faut dire que des chercheurs et analystes ont alerté sur la confusion dans l'évaluation du nombre de victimes de la guerre en cours en RDC, estimant que cela risque de discréditer la cause congolaise.
C’est à l’image de l’historien Benjamin Babunga qui a déploré "une fluctuation des données" invitant les dirigeants congolais à faire preuve de rigueur et d’exactitude.
0 Commentaire