Dans un communiqué publié ce mardi 17 septembre 2024, l’Union Européenne dit avoir pris note « avec grande inquiétude » des nouvelles condamnations à mort prononcées par la justice militaire en République Démocratique du Congo (RDC) contre 37 individus, dont six étrangers, dans le cadre du procès sur le coup d’Etat manqué du 19 mai 2024 à Kinshasa.

L'UE rappelle ainsi sa totale opposition à la peine de mort, dans tous les cas et en toutes circonstances : « La peine de mort est incompatible avec le droit inaliénable à la vie et elle est cruelle, inhumaine et dégradante. Elle représente la dénégation ultime de la dignité humaine, échoue à l’heure de dissuader les actes criminels et rend les erreurs judiciaires irréversibles », indique le communiqué de l’Union Européenne qui rappelle aussi son attachement à la nécessité de garantir le droit à un procès équitable et au respect des droits des accusés, en ligne avec les obligations de droit international auxquels la RDC a souscrit.

L’UE ajoute qu’elle ne cessera « de continuer à passer ces messages aux autorités congolaises et à engager tous les efforts pour éviter toute condamnation à mort. »

« L’UE exprime ses vives craintes face à ce recul de l’état de droit, notamment si des exécutions venaient à être effectuées dans un pays qui avait jusqu'à présent choisi de maintenir un moratoire sur la peine capitale », conclut le communiqué que de l’UE qui appelle par ailleurs le gouvernement de la RDC à réintroduire le moratoire sur la peine de mort, levé il y a quelques mois.