L’opposant Seth Kikuni, interpellé le lundi 2 septembre 2024 à Kinshasa par des services de l’Agence Nationale de Renseignements, a finalement été transféré le vendredi 13 septembre au parquet général près la cour d’appel de Kinshasa - Gombe où il a été auditionné en présence de ses avocats.

A en croire des sources proches du dossier, l’ancien candidat à la Présidentielle de 2023 a été entendu sur des propos tenus il y a quelques jours à Lubumbashi lors d’un colloque.

Selon ses avocats, qui ont introduit une demande de liberté provisoire ; il lui est reproché l’incitation à la désobéissance civile et la propagation de fausses informations.

La justice semble considérer que ses déclarations ont dépassé les limites de la liberté d'expression et ont constitué une menace pour l'ordre public.

Les soutiens de Seth Kikuni dénoncent une nouvelle atteinte à la liberté d'expression et estiment que les autorités cherchent « à museler l'opposition et à étouffer toute voix discordante. »

Son parti politique, Piste pour l’Emergence, a dit avoir rejeté « purement et simplement ces griefs retenus à sa charge car dénués de tout fondement » : « Ils ont été construits sur la base de propos fragmentés et décontextualisés, tenus dans le cadre d’une réunion publique. Ils ne peuvent justifier le fait qu’un citoyen ait été arrêté et privé de liberté, et de ses droits fondamentaux », indique dans un communiqué le porte-parole de ce parti politique.

Pour rappel, les proches de Seth Kikuni, qui n’ont pas eu de ses nouvelles pendant 12 jours, « avaient émis des craintes sur sa vie et sur les pratiques physiques et chimiques qui auraient été exercées sur lui. »




Joseph Seven

Joseph Seven - 15/09/2024 21:49 - Répondre 

🤔🤔🤔