Dans une déclaration, le G13 appelle le bureau de l'Assemblée nationale à inscrire d'urgence dans le calendrier des travaux de la session parlementaire de mars, la proposition de loi organique portant organisation et fonctionnement de la Commission électorale nationale indépendante « pour favoriser la mise en place de l'équipe dirigeante de la CENI avant fin mai 2020. »

Le groupe de treize personnalités signataires de l'Appel du 11 juillet 2020, qui a milité pour le consensus sur les réformes électorales avant les prochaines élections, dénonce ce qu’il qualifie de « précipitation » qui caractérise le processus de désignation de nouveaux membres de la CENI.

« Le G13 considère que la précipitation qui s'observe actuellement est de nature à détruire le consensus déjà bâti, avec la participation de toutes les parties prenantes, autour d'un agenda citoyen, pour prévenir le chaos et baliser la route en vue des élections transparentes, démocratiques, crédibles et apaisées en 2023 », ajoute-t-on dans le communiqué.

Le G13 rappelle qu’en 2020, faute de consensus au sein de la plateforme des confessions religieuses autour de la désignation d’un nouveau président de la CENI, des troubles avaient éclaté à travers le pays causant des morts notamment à Kinshasa et Lubumbashi, mais récemment, les confessions religieuses et le bureau de l’Assemblée nationale ont décidé de relancer le processus pour la désignation de nouveaux membres de la centrale électorale. Les représentants des églises ont appelé au dépôt des candidatures pour le poste de président de la CENI en attendant les réformes alors que ces dernières sont exigées par plusieurs personnalités et organisations politiques ainsi que de la société civile avant les prochaines élections.