Après une première réunion d’audition devant la commission spéciale temporaire mise en place par l’Assemblée nationale pour statuer sur la recevabilité de la pétition de destitution qui le vise ainsi que 4 autres membres du bureau, Vital Kamerhe était encore ce lundi 22 septembre 2025 devant cette même commission pour présenter de nouveaux moyens de défense, après que celle-ci a déclaré recevables sur la forme toutes ces pétitions et ce, malgré certaines irrégularités soulevées par les proches du speaker de la chambre haute du Parlement congolais.

Et d’après les dernières nouvelles ; Vital Kamerhe vient de présenter sa démission devant la conférence des présidents.

Il s’évite ainsi une destitution qui était quasiment actée comme ce fut encore le cas en 2009, à l’époque de Joseph Kabila, où il avait également été contraint à la démission après avoir critiqué une opération armée conjointe rwando-congolaise sur le sol congolais sans l’aval du parlement.

Il faut dire que nombreux avaient déjà signifié que l’option de la démission était envisagée par le camp de Vital Kamerhe après que ses détracteurs, qui l’accusent d’incompétence, ont rejeté publiquement « son pardon et sa demande d’apaisement. »

Et bien avant l’annonce de cette démission, l’UNC a fait remarquer que l’UPDS dont il est pourtant allié, est aux commandes de l’initiative de son éviction considérant que l’initiateur de la pétition de destitution de Vital Kamerhe est membre de l’UDPS, le premier vice-président de l’Assemblée nationale, chargé de diriger les plénières, appartient également à l’UDPS, et que le président de la commission chargée de l’examen de cette pétition est lui aussi issu du parti présidentiel ; une situation qui laisse craindre l’éclatement de l’Union sacrée dans un contexte de crise, ce qui ne devrait pas être au bénéfice du président Félix Tshisekedi qui visiblement assiste à ce scénario sans y opposer son véto.

Dans la foulée, l’opposante Dominique Munongo Inamizi, rapporteure adjoint de l’assemblée nationale visée également par les pétitionnaires, a également démissionné.

La plénière prévue ce jour ne statuera plus que sur 3 autres membres du bureau à savoir le rapporteur, questeur et le questeur adjoint.