L’assemblée nationale Sénégalaise adopté la très controversée proposition de loi pour reporter la présidentielle du 25 février au 25 décembre 2024. 

Un vote effectué sans les députés de la principale coalition d’oppositions.

Ces derniers ont été évacués par les gendarmes car ayant refusé de voter sans un débat sur le fond.

Dans la rue, la tension a monté d’un cran dès le dimanche dernier, avec des échauffourées tandis que l'opposition cherchait à se rassembler.

Notez que ce projet de loi étend par ricochet la durée du mandat de Macky Sall, lui qui a promis de ne pas se représenter.

Il va ainsi rester au pouvoir dix mois de plus, le temps qu’un nouveau président soit élu.

Mais pour l’opposition, cette disposition viole la Constitution et notamment qui interdit une quelconque modification du mandat du président.

Celle-ci dénonce un coup d’État institutionnel.

Il faut dire que depuis l'annonce du report de la présidentielle sénégalaise par le président Macky Sall le samedi 3 février 2024, l'opposition est vent debout contre cette décision qui prolonge de facto le mandat de Macky Sall, président du pays depuis 2012.

Ils ont prévu de saisir le Conseil constitutionnel pour avis et appellent à la désobéissance civile pour s’opposer à cette loi qui plonge un peu plus le Sénégal dans l’inconnu.

« Au-delà du 2 avril, nous ne reconnaîtrons plus le président Macky Sall », a déclaré Ayib Daffé, un cadre de l’opposition sénégalaise.

Du côté de la majorité, on se veut rassurant.

Celle-ci soutient que cette proposition de report de la présidentielle au 15 décembre donne du temps à tous les acteurs politiques pour organiser un scrutin pacifié et inclusif après les contestations électorales des dernières semaines.

La date initiale du 25 août n’a pas été retenue car peu pratique en pleine saison des pluies, selon les parlementaires de la majorité.