S’exprimant sur un accord d’appui financer de plus de 400 millions de dollars en passe d’être accordé à la RDC, l’opposant Olivier Kamitatu accuse le Fonds Monétaire International et la Banque Mondiale de cautionner la corruption dans le pays.
Le directeur de cabinet et porte-parole de Moise Katumbi reproche à cette institution internationale de continuer d’applaudir une prétendue “stabilité macroéconomique” du gouvernement congolais qui pour lui « n’existe que dans leurs rapports de mission » alors que la RDC traverse une crise humanitaire sans précédent : « Ce double langage est indécent et moralement inacceptable. Comment parler de performance économique quand le peuple meurt de faim ? Comment saluer une gestion budgétaire alors que les fonds publics s’évaporent dans les circuits de la prédation et de la rente politique ? », s’interroge-t-il sur X avançant que les rapports de l’UNICEF crient l’urgence ; alors que ceux du FMI célèbrent des chiffres creux.
« Selon l’OMS, 26,6 millions de Congolais, plus d’un quart de la population, sont aujourd’hui confrontés à une insécurité alimentaire aiguë, un record absolu. Le rapport conjoint du FAO et du Cadre intégré de classification (IPC) indique qu’entre juillet et décembre 2024, 25,6 millions de personnes vivent dans des conditions de crise alimentaire ou pire. L’UNICEF estime que 4,75 millions d’enfants de moins de cinq ans souffrent de malnutrition, dont plus de 250.000 en situation de malnutrition sévère aiguë, tandis que 1,57 million de femmes enceintes ou allaitantes sont affectées par la faim. Ces chiffres ne sont pas des abstractions : ils traduisent la faillite d’un État qui détourne la manne publique au profit d’une oligarchie prédatrice », poursuit-il qualifiant le gouvernement congolais de prédateur.
#RDC Il est temps de regarder la vérité en face : le FMI & @WorldBank cautionnent désormais la corruption qu’ils prétendent combattre.
— . (@OlivierKamitatu) November 6, 2025
Alors que la #RDCongo traverse une crise humanitaire sans précédent, ces institutions continuent d’applaudir une prétendue “stabilité… https://t.co/Qy3hosm1BB
Pour Olivier Kamitatu, en maintenant leur appui budgétaire direct à ce dernier dans le cadre de la Facilité de Crédit Élargie, le FMI et la Banque mondiale se rendent complices d’un modèle économique sans développement et sans morale : « En soutenant un pouvoir discrédité qui viole les droits fondamentaux et détourne les ressources nationales, ces institutions perdent toute crédibilité. L’histoire retiendra qu’au nom de la stabilité financière, elles ont choisi d’accompagner la pauvreté et la misère plutôt que de les combattre », conclut-il.
Il faut dire que le gouvernement congolais se vante de maintenir la trajectoire de discipline financière et de consolidation des réformes économiques, affirmant que l’évaluation intermédiaire du FMI est globalement positive.
Le ministre des finances Doudou Fwamba a fait savoir que l’essentiel des engagements ont été tenus et que des indicateurs ont été atteints tout comme 7 repères structurels sur 8 exécutés.
Il a par ailleurs souligné la qualité des réformes qu’il faut poursuivre pour que cet argent transforme véritablement le pays.