Ce jour-là, 19 août comme aujourd'hui, mais en 1995, début du rapatriement forcé des réfugiés rwandais et burundais par les autorités zaïroises.
En début du mois d'août 1995, l'ordre avait été donné à l'autorité locale de recenser les réfugiés rwandais et burundais se trouvant sur le territoire zaïrois afin de les livrer aux militaires qui devaient assurer leur rapatriement vers leurs pays d'origine.
Beaucoup de camps furent complètement saccagés par les militaires zaïrois comme celui de Hongo, au Sud-Kivu.
Plus de 15.000 personnes furent rapatriées du Nord-Kivu et 5.000 personnes du Sud-Kivu.
Mais cette action provoqua un chaos total dans les camps, la désolation et le traumatisme parmi la population réfugiée.
Alors que les camions affrétés par le gouvernement zaïrois sillonnaient les camps pour embarquer les réfugiés, ceux-ci se cachaient dans les montagnes et les forêts pour échapper au rapatriement.
Trois jours après, sous la pression du HCR, le gouvernement zaïrois suspendit le rapatriement forcé et la date butoir fut fixée de commun accord avec le HCR au 31 décembre 1995.
Le Gouvernement zaïrois était pressé de voir les camps de réfugiés supprimés à cause des critiques qui venaient de partout, l'accusant de fermer l’œil sur les activités militaires des ex-FAR et Interahamwe qui s'y déroulaient.
C'est d'ailleurs dans ce sens que le Gouvernement zaïrois mit à la disposition des Nations Unies, fin 1995, une force militaire composée de militaires zaïrois, dénommée "Contingent Zaïrois pour la Sécurité des Camps" (CZSR), qui étaient déployés dans tous les camps de réfugiés rwandais et burundais.
Le Gouvernement zaïrois instaura aussi des mesures restrictives en matière de circulation des réfugiés dans tous les camps.
(Avec Benjamin Babunga, via www.babunga.alobi.cd)
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