RDC : Bintou Keita réitère que les discussions sont en cours quant au retrait effectif de la MONUSCO

La représentante Spéciale du Secrétaire Général de l’ONU, Bintou Keita, réaffirmé que des discussions sur le processus de transition devant aboutir au retrait de la Mission de la République démocratique du Congo sont en cours et ce, depuis 2021.

Ceci, « conformément à la volonté d’amorcer le départ de la Mission après les élections de décembre 2023 exprimée en août 2022 par le président congolais son Excellence Felix Tshisekedi », explique-t-elle.

Dans un message adressé à la presse, Bintou Keita rappelle avoir eu des audiences les 17 et 26 août dernier avec le Vice Premier ministre, Ministres des Affaires étrangères et Francophonie et avec le Président de la République de la République, leurs échanges ayant porté sur le départ de la Mission. 

« Les modalités de ce retrait vont être définies d’un commun accord entre le pays hôte, la RDC, et le Conseil de sécurité. Ainsi la MONUSCO est engagée dans une dynamique de retrait accéléré de la RDC après près de 24 ans de présence, conformément au plan conjoint révisé de transition », soutient-elle, soulignant que ce retrait de la mission de maintien de la paix ne signifie pas pour autant un départ du système des Nations Unies du pays. 

« Les Agences fonds et programmes du Système des Nations Unies continueront de soutenir le pays dans les domaines du développement et de l’humanitaire », ajoute la cheffe de la MONUSCO indiquant que c’est pour préparer cette phase lors de sa tournée du 11 au 29 juillet au Nord-Kivu, au Sud-Kivu et dans l’Ituri, qu’elle a eu plusieurs réunions avec des acteurs clés dans ces provinces.

Leurs préoccupations, poursuit-elle, ont été exprimées et elles seront prises en comptes dans l’identification des priorités de la transition vers un retrait graduel, responsable et durable de la MONUSCO de la RDC.

Notez que le gouvernement congolais a, dans une correspondance, demandé au président du conseil de sécurité des Nations unies, d’accélérer ce processus dès cette année 2023, et non plus en fin 2024, au vu des contestations incessantes et des critiques à  l’égard de la mission onusienne ; la dernière manifestation en date étant une répression sanglante à Goma où plus de 40 personnes ont perdu la vie.