La prolifération de la possession, par les ménages, de chiens d’attaque et de défense, particulièrement ceux de types molossoïdes tels que : le Pitbull ou encore le Boerboel (Boerbull), réputés pour leur agressivité et leur dangerosité, préoccupe au plus haut niveau le Président Félix Tshisekedi.

A en croire le porte-parole du gouvernement, ce phénomène est d’autant plus inquiétant qu’il s’observe que ces chiens sont à première vue détenus par une population jeune et non avertie des risques et des dangers qu’ils peuvent représenter ; et que bien souvent, les conditions prévalant à leur domestication, tout comme leur dressage demeurent si pas sommaires, bâclées.

« Purement et simplement interdit de possession sous d’autres cieux ou uniquement tolérés, au moyen d’une réglementation stricte assortie d’un contrôle obligatoire sur les aspirants propriétaires ; ces chiens peuvent être à l’origine de biens des drames souvent graves et parfois mortels », a ajouté le porte-parole du gouvernement, rappelant le triste accident survenu à Kinshasa en février 2023, où un enfant d’un an avait perdu la vie des suites d’une attaque d’un pitbull dans le district de la Tshangu.

« Face à cette situation, et afin de prévenir tout risque au sein de la population, le Président de la République a insisté sur l’impérieuse nécessité pour le Gouvernement, à travers le Ministère de l’Intérieur avec le concours du Ministère de la Santé Publique, Hygiène et Prévention, d’œuvrer à la mise au jour d’une nomenclature permettant la classification des chiens de races et domestiques », a fait savoir Patrick Muyaya signifiant la nécessité de  l’adoption d’une réglementation ainsi que des mécanismes y afférents, couvrant les domaines de l’élevage, de l’importation, de la reproduction, de la vente et enfin de la possession de chiens domestiques, particulièrement ceux de types molossoïdes ou encore de défense et d’attaque.

Pour certains analystes, cette décision, loin d’être une urgence pour la République, qui fait face à la guerre contre le M23 dans sa partie Est, est une mise en garde contre certaines personnalités politiques qui s’affichent fièrement avec leurs chiens de compagnie.