La pétition de destitution visant le Président de l’Assemblée Nationale Vital Kamerhe ainsi que 4 membres de son bureau poursuit son chemin.

Alors que les députés frondeurs, menés par l’élu de Butembo Crispin Mbindule, membre de l’UDPS, « ont rejeté catégoriquement la demande de pardon et l’appel à l’apaisement » du président de la chambre basse du parlement de la RDC le lundi 15 septembre dernier lors de l’ouverture de cette la session parlementaire assurant qu’ils continueront avec leur démarche ; Jean-Claude Tshilumbayi, premier vice-président de l'Assemblée nationale, épargné par cette pétition de destitution a convoqué une plénière le mercredi 17 septembre prochain « pour entamer l’examen de ces pétitions. »

En clair, cette séance plénière aura pour but « de mettre en place une commission spéciale et temporaire devant examiner les pétitions contre Vital Kamerhe (président), Jacques Djoli (rapporteur), Dominique Munongo (rapporteure adjointe), Chimène Polipoli (questeure) et Grâce Neema (questeure adjointe).

Seuls le 1er et 2ème Vice-présidents Jean-Claude Tshilumbayi et Christophe Mboso ont été épargnés par les pétitionnaires.

Le principal concerné, Vital Kamerhe, qui a réceptionné ce mardi 16 septembre 2025 toutes ces pétitions reçues par le Secrétaire Générale de l’Assemblée Nationale, a une nouvelle fois encore assuré « qu’il ne fera aucune obstruction à cette démarche légale » : « Une pétition ne signifie pas un arrêt de mort. Nous respecterons le règlement intérieur à la lettre et dans son esprit », a-t-il dit ce mardi 16 septembre 2025 signifiant avoir personnellement instruit Jean-Claude Tshilumbayi de convoquer cette séance plénière pour mettre en place la commission qui doit examiner les pétitions.

Notez que cette commission spéciale sera constituée d’un délégué de chaque groupe parlementaire, et devra examiner notamment les conditions de recevabilité de ces pétitions avant de déposer son rapport au bureau de l’assemblée nationale ; un rapport qui doit faire l’objet d’un débat au sein de cette chambre basse du parlement avant un éventuel vote à bulletin secret pour destituer ou non chaque membre du bureau visé.

Il faut dire que si cette démarche, portée notamment par l’UDPS et le MLC de Jean-Pierre Bemba, aboutit ; nombreux craignent l’éclatement de l’Union sacrée de la Nation dans un contexte de crise qui ne devrait pas être au bénéfice du président Félix Tshisekedi qui visiblement assiste à ce scénario sans y opposer son véto.

Pendant ce temps, l’opposition, qui fait remarquer que la majorité présidentielle « est entrain de se saborder toute seule avec des querelles internes », dénonce une tentative de Félix Tshisekedi d’imposer au perchoir de l’Assemblée Nationale « quelqu’un qui va mener à bien son projet de changement de la constitution malgré la situation de crise que traverse la RDC. »