Par Claudel Lubaya.

Dans son discours prononcé à l’occasion des 60 ans de l’indépendance de la RDC, le président de la République disait ceci : "la lutte contre l’impunité, contre la corruption et les anti valeurs, constitue les éléments centraux de ma stratégie, sans lesquels tout réel espoir de changement est impossible. En soixante années, nous avons progressivement laissé notre classe politique se transformer en une sorte de maffia".

Six ans après, le constat reste le même, et pire qu’avant.

Les discours s’enchaînent mais les actes ne suivent jamais.

En matière de lutte contre la corruption et le détournement de deniers publics, le président Tshisekedi fait pire que ce qu’il dénonçait hier au point que le seul progrès notable enregistré à ce jour reste l’impunité absolue ; mieux la caution présidentielle assumée en faveur de personnes soupçonnées de malversations financières.

C’est là le plus incontestable et le meilleur résultat de son bilan en la matière.

Sortant du devoir de réserve que lui imposent les responsabilités de sa charge, le président de la république interfère de façon intempestive dans les affaires judiciaires en cours au point de désorienter l’opinion publique.

Il protège de fait, avec audace, les personnes présumées coupables, alléguant que "des pères de famille ne sauraient être jetés en pâture sur les réseaux sociaux" !

Par ce comportement contraire à la Constitution, à l’honorabilité et à la dignité de sa fonction, le chef de l’Etat a perdu toute légitimité d’autorité et toute crédibilité pour prétendre mener encore la lutte contre la corruption.

Son soutien à son ancien ministre des finances l’a complètement discrédité si bien qu’aucun discours ne passera désormais après s'être irrémédiablement compromis.

Du fait de sa complaisance, il a torpillé les institutions de lutte contre la corruption et le détournement de deniers publics en érigeant lui-même en obstacle à la bonne gouvernance. Ces institutions sont désormais des coquilles vides.

Autant les scandales se multiplient, autant la justice se complaît à jouer la comédie.

Des millions et des milliards de dollars américains et de francs congolais sont détournés.

Personne n’est ni en prison ni en garde à vue. Ceux qui vont en prison ressortent aussitôt qu’ils y entrent.

En définitive, l’abandon de la lutte contre la corruption et le détournement de deniers publics scelle l’échec politique majeur du président TSHISEKEDI et de son parti, l’UDPS.

Et la voie qu'il emprunte donne raison au vieil adage pour illustrer sa démarche, actuellement : "qui protège le voleur, se protège lui-même".

Et aujourd’hui, le peuple n’en pense pas moins.

Par Claudel Lubaya.




Joseph Seven

Joseph Seven - 24/08/2024 09:03 - Répondre 

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